Historique
De 1994 à 2000, les travaux ont porté essentiellement sur l’analyse et le suivi des programmes du collège, en lien direct avec les travaux de la Commission Inter-Irem à laquelle participaient plusieurs membres du groupe.
À cette occasion, le groupe s’est intéressé particulièrement à la proportionnalité, puis aux grandeurs mesurables, notions qui n’avaient pas encore fait leur apparition dans les programmes du collège.
Pendant cette période, se sont fait jour des interrogations sur ce qui se passe en classe avec les élèves lorsque des notions sont introduites. Ce qui a conduit le groupe à mener une recherche sur les conceptions et modèles d’enseignement-apprentissage sous-jacents à toute pratique d’enseignement. Ces derniers sont souvent peu explicités et méconnus. Il est clairement apparu que ces conceptions avaient un impact important sur la manière d’enseigner et qu’une compréhension des activités des élèves en dépendait, en particulier pour tenter d’élucider leurs erreurs. Erreurs qui nous ont servi de fil d’Ariane pour évaluer la pertinence de nos recherches.
Après des phases de recherche, de mise en pratique, expérimentations et des interrogations multiples, l’étude de différentes conceptions d’apprentissage et leur prolongement en classe, les travaux initiés par Lev Vygotski sont apparus particulièrement éclairants pour comprendre «ce qui se passe en cours» et opérants pour proposer des situations aux élèves.
De manière concomitante, le groupe s’est intéressé à l’enseignement de l’algèbre élémentaire qui pose un certain nombre de difficultés aux enseignants; phénomène constaté en France mais également à l’étranger. Le groupe s’est donc préoccupé des nombreuses recherches internationales menées sur ce sujet.
Notre réflexion, confrontée à ces diffcultés et étayée par les travaux de L.Vygotski, s’est portée sur la nécessité de faire travailler les élèves sur ce qu’est la construction des nombres, leur écriture et leur lecture, les systèmes de numération. Conséquemment, nous nous sommes atellés à établir une liaison systémique explicite pour les élèves entre nombres - opérations - calcul en constatant que ces notions étaient très floues dans les pratiques ensei- gnantes. Nous avons trouvé confirmation de nos constats en passant en revue de nombreux manuels scolaires et en interrogeant des enseignants.
La question de la signification et du sens a toujours été présente dans notre réflexion. Nous nous sommes attachés à ce qu’elle soit centrale dans nos activités en classe pour les élèves. Nous avons été interpellés par l’injonction fréquente dans les programmes de «donner du sens»; nous nous sommes plutôt demandés si on ne pouvait pas «garder du sens».
Ce qui nous a aiguillés vers un travail plus approfondi sur les grandeurs mesurables comme préalable à une bonne construction des nombres à partir notamment de la question «en quoi on compte, combien on en compte ?» qui peut être très opérante chez les élèves. Ce que nous avons pu constater sur l’enseignement de fractions par exemple.
La période 2000 - 2023 a donc consisté à mener ensemble ces différentes pistes.
Pour suivre les activités du groupe, les comptes-rendu des dernières années