Groupe Pédagogie Collège

Activités du groupe

Atelier aux Journées nationales 2014 de l'APMEP à Toulouse

Rédigé par Bernard Vidal - - Aucun commentaire

lundi 20 octobre 2014 - ESPÉ Toulouse

• Des grandeurs aux nombres et à l'algèbre •

L'atelier est animé par Yves Chassin et Bernard Vidal. Une trentaine de participants sont présents, dont trois membres du groupe. L'atelier s'ouvre par une présentation du Groupe Premier Cycle (GPC), de ses activités et leur évolution et de ses membres présents dans la salle.
Tout d'abord, Yves Chassin présente le modèle d'apprentissage sur lequel se basent les travaux du groupe, en particulier l'approche historico-socio-culturelle du psychologue du développement Lev Vygotski. Un passage choisi de son œuvre ''Pensée et langage'' donne une première idée de ce modèle, en évoquant le développement des structures de généralisation qui forment la pensée. Puis un schéma sur le développement des concepts permet d'approfondir cette idée.
Deux autres citations de Vygostki sont présentées, évoquant le lien entre le concept et le mot : le concept est impossible sans le mot et par ailleurs, la signification du mot n'est pas immuable, mais en constante modification au cours du développement de l'enfant.

Bernard Vidal présente neuf activités issues des travaux du groupe, dont l'idée est de partir des grandeurs mesurables, familières aux élèves et de les structurer afin de construire un système où vont peu à peu s'intégrer les notions de nombres, d'opération, de calcul. Elles vont permettre de :

définir la notion de grandeur (activité 1) 

comparer des grandeurs par la perception, la manipulation mais aussi l'usage d'un étalon.
(activités 2 à 4) définir les relations entre tout et partie et travailler la notion d'égalité. (activité 5) 

définir la notion de mesure à partir de différents étalons et les relations entre grandeurs (activité 6) 

de développer le sens des expressions de grandeurs sans les calculer (activités 7 et 9)

L'assemblée pose quelques questions notamment à propos des écritures de grandeurs. Certains enseignants sont surpris que les élèves n'utilisent pas de parenthèses dans une expression comme L=300cm85cm70cm×

La possible difficulté des élèves devant l'arrivée de la lettre dans l'activité 3 est abordée. L'utilisation de grandeurs quotients en sixième étonne une enseignante.
Dans toutes ces activités, une place importante est laissée au langage. L'élève devra écrire des histoires. Il travaille ainsi le sens des situations en parallèle avec l'usage des écritures symboliques des grandeurs et des nombres. Il accepte alors plus facilement l'usage de la lettre car elle devient une nécessité de désignation dans l'écriture de ses histoires.
Inversement, l'écriture d'énoncés de problèmes (activité 8) à partir d'expressions de grandeurs peut permettre aussi de développer les significations des écritures symboliques de grandeurs, de leurs mesures et donc des nombres sans avoir à établir des règles sur les priorités calculatoires car l'histoire suffit à donner du sens à ce que lit l'élève. Concernant l'utilisation de grandeurs quotients, on invite à la lecture du document d'accompagnement intitulé Grandeurs et Mesures.
On insiste sur le fait que ces activités ne sont pas des activités ''miracle'', qu'il s'agit bien de se les approprier, de les faire vivre en classe, et évoluer. On propose à l'assemblée de compléter l'exposé par la lecture des articles écrits dans les trois revues du groupe GPC : Eléments 0, Eléments 1 et Eléments 2 éditées par l'IREM de Toulouse.